Salut mon petit mottiste, comme tu l’as sans doute remarqué vu que t’es le genre observateur et qu’aujourd’hui on est lundi, hier en fin de journée c’était dimanche soir.
On était donc en toute logique, avec les camarades du FLMC, en train de se gratter le bilboquet dans le canap’ devant une vidéo Youtube sur la restauration d’un tournevis plat de 1992 en débattant de cette question fondamentale : ketchup ou mayo avec les coquillettes qui étaient en train de cuire au micro-ondes ? (là, t’en apprends un peu plus sur nous : 1 – on mange pas n’importe quoi, 2 – on est capables de faire deux choses à la fois).
Quand soudain des camarades du Comité de Sauvegarde des Épaves de Bagnoles Végétalisées (le CSEBV pour faire court), nous ont envoyé un faisan voyageur (lui-même transporté par drone vu que les faisans d’élevages présents sur l’île sont pas foutus de voler plus de 20 mètres, et encore il faut vraiment les effrayer) muni de ce message d’urgence : « Allumez plutôt la télé bande de geeks, on parle de vous sur CancerNews ».
Et là sur quoi on tombe : une chronique de ce gros débile de Pascal Prout en train de nous dézinguer : La tradition gnagnagna, et la liberté de faire ce qu’on veut blablabla, le grand remplacement culinaire toussa toussa, on a toujours fait comme ça patatipatata. Au bout de 38 minutes de diarrhée verbale, le gars commençait à se chauffer tout seul en prenant la couleur du touriste qui a fait une sieste en plein soleil pendant 2 heures au mois de mai.
« Le FLMC c’est rien que des islamo-mottistes ! Je suis sûr qu’ils ont des prénoms à consonance du Finistère sud, et le beau-frère du concierge de mon épicier qui a été témoin d’une action contre le prélèvement de mottes sur la côte aurait entendu une militante FLMC crier « Littoral Akbar ! ».
Bref, là-dessus ça s’est mis à twitter sévère : « Bigoudens hors de nos frontières ! » « Littoralopes !! » « Le pont de l’Iroise c’est la frontière entre l’homme et l’animal ! ».
La fachosphère était en émoi, on les avait pas vus énervés comme ça depuis le vol à l’arraché d’une galette saucisse au Salon du livre insulaire (là, affûté comme t’es mon petit Maout, t’as reconnu direct la fake news : si ça mangeait des galettes saucisses en buvant des roteuses au Salon du livre insulaire ça se saurait, et on y remettrait ptêt les pieds).
Il n’en a pas fallu plus pour réveiller le camarade Abou Motta al Ouessanti (c’est trop long on l’appelle Boubou), qui est d’un naturel blagueur et kalasheur, et lui donner envie d’envoyer ce message de paix et d’amour au ravageur :
On s’est donc marrés en les regardant s’énerver tout seuls, et on a décidé que les prochains billets seraient donc consacrés aux mauvaises excuses les plus fréquemment utilisées par le ravageur pour aller étreper sur la côte. Et là tu verras que quand il s’agit de faire preuve de mauvaise foi il ne manque pas d’imagination, et que plus c’est gros et plus ça a de chance de passer, le tout c’est de le dire en parlant très fort et avec beaucoup d’assurance.
Bisou mon petit mottiste, repose-toi bien de ton week-end et à bientôt sur la mottosphère.